
Jean Castex vient d'annoncer soudainement le financement par l'Etat de 50% de la LGV Bordeaux-Toulouse à hauteur de 4,8 milliard d'euros alors que le rapport Duron l'avait répoussé aux calendes grecques...
On peut saluer le sens du timing de la macronie qui fait là un beau cadeau à ses candidat.e.s aux élections régionales, fervents défenseurs de la LGV. Malheureusement, ce cadeau sera coûteux pour les 3000 hectares de terres agricoles et naturelles détruites et tous les riverains du futur tracé.
Ce grand projet inutile est également de plus en plus coûteux puisque sa réalisation a augmenté de 37% en 10 ans, passant de 6 à près de 9 milliards d'euros au total, soit 39 millions d'euros du km !
Ce projet est contraire à l'intérêt général, il est au service d'une infime catégorie de la population alors que son financement se fera au détriment de la rénovation et du maintien des petites lignes qui sont les trains du quotidien.
Des alternatives à la LGV existent, la rénovation de la ligne Bordeaux-Toulouse coûterait 6 milliard d'euros de moins et permettrait un temps de trajet qui approche celui de la LGV. Et quand l'Etat verse plus de 4 milliards d'euros à la grande vitesse, il rechigne à verser les 385 millions d'euros n'écessaires à la remise à niveau complète du Paris-Orléans- Limoges-Toulouse (POLT) qui permettrait de réduire considérablement les temps de trajet.
La LGV Bordeaux-Toulouse ouvre de plus la porte aux aménagements pour la ligne grande vitesse vers Dax et l'Espagne. Il est temps de mettre l'argent de l'Etat au service des trains du quotidien et de la tranistion écologique, pas au service du calendrier électoral.